L'ENVIRONNEMENT

 

L'Homme est indissociablement lié à la Nature dans son ensemble, et ainsi l'individu à son environnement. La réalité de celui-ci est donc déterminante - de même que l'état physique - pour l'état psychique, même si ce n'est pas absolument, du fait de la responsabilité propre de l'individu.

Dans le monde occidental actuel, l'environnement non humain n'oppose pas grand chose à la réalisation du Sens de la Vie. L'espace extérieur dominant pour l'activité psychique, et les dysfonctionnements de celle-ci, y est l'environnement social :

 

Pour commencer, la clémence de l'environnement non humain juste citée tient en fait en partie des progrès techniques qui ont été réalisés par les hommes organisés en sociétés.

Cette forme d'organisation découle partiellement de l'inclination sociale ("instinct grégaire") de l'Homme. Elle est surtout le résultat de sa pulsion d'adaptation, qui le pousse à accroître son efficacité ; ici, en pratiquant la concertation, l'entraide, la répartition des tâches et la spécialisation. Quoiqu'il en soit, elle est aujourd'hui un fait.

La contrepartie en est la dépendance de l'individu vis à vis d'autrui pour la satisfaction de ses pulsions de conservation et, partiellement, d'adaptation, accompagnée d'une pression psychologique positive ou négative, suivant que la moralité "efficace" du groupe associé est plus grande ou plus faible que la sienne propre. D'autant que l'augmentation de la taille de la société, diluant la responsabilité, rend plus probable à petite échelle la présence d'individus, ou de groupes organisés, décalés d'une manière ou d'une autre vis à vis du contrat moral tacite qui en est la base.

Par ailleurs, le progrès technique tend, même s'il s'efforce de les limiter, à introduire des nuisances visuelles, olfactives et sonores, par exemple, qui dégradent l'environnement naturel.

Plus généralement, l'Homme représente le principal danger pour l'Homme, et donc le principal objet de sa pulsion de défense.

 

Mais déjà, l'enfant trouve dans l'environnement social sa famille. Il en reçoit l'essentiel de son éducation et, plus globalement, la principale pression psychologique. Ceci est particulièrement important durant les premières années de sa vie, phase de structuration de son potentiel psychique et donc de construction de sa base psychologique acquise, la correction ultérieure de celle-ci demandant de grands efforts. Conjointement, il y expérimente, à son profit, la pulsion parentale.

A l'école, il doit vivre dans l'environnement social "standard" de son âge, et avec ses professeurs. Un défaut d'assimilation du décalage d'avec l'atmosphère familiale ou d'avec sa personnalité propre peut s'y cristalliser dans les premières années.

Ayant atteint la maturité sexuelle, l'individu recherche ensuite dans l'environnement social un partenaire (pulsion sexuelle). Cette nouvelle tension, souvent puissante, peut alors entrer en contradiction avec les traits égocentriques asociaux, et plus généralement pervers, de sa personnalité.

Vivant par la suite généralement en couple et ayant des enfants, il lui faut en accepter la promiscuité durable - qui lamine ses éventuelles illusions (erronées par définition) - et les multiples contraintes. En retour, il peut satisfaire son besoin sexuel et parental et, au-delà, participer à l'enrichissement spirituel mutuel, exprimer la Bonté et s'émerveiller devant la Beauté de la Vie au sein de sa famille.

 

Enfin, en amont de tout cela, l'appartenance à la même espèce implique un inconscient majoritairement commun (sans quoi la Psychologie des Profondeurs ne saurait exister), que l'on appelle "inconscient collectif". Il induit, en proportion inverse du degré d'individuation, des échanges, interprétations et influences inconscientes entre individus.

 

Commentaires

* L'existence d'un inconscient collectif fait que, dans sa relation à (communication avec) la Nature extérieure, l'individu humain a la plus grande affinité avec les humains en général, certains individus en fait. L'affinité s'établit ensuite avec les animaux les plus proches de l'Homme : singe, chien, dauphin, cheval, chat, etc... et aussi ceux qui correspondent le plus à son sens de la Beauté. Viennent ensuite les autres animaux, les végétaux, le monde matériel.

* Ceci fait que toute affirmation à préférer le contact de certains animaux, par exemple, à celui des humains en général peut être sans risque considéré comme un symptôme d'Erreur.

* Les influences mutuelles liées à l'inconscient collectif, auxquelles s'ajoute la contrainte individuelle moins pure qu'est la crainte du jugement d'autrui, font que le comportement de l'individu en groupe est souvent nettement différent du comportement qu'il a en situation analogue lorsqu'il est seul.

 

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